Spomeniks, mon coeur va exploser. En trois chapitres.

“Spomeniks, mon coeur va exploser.Chapitre 1 : La Réparation”
Vue d’atelier en résidence à la Cité Internationale des arts de Paris. 2024

Extrait-Texte de restitution de fin de résidence par Anna Milone, commissaire d’exposition.

Cela fait plus d’un an qu’elle côtoie les spomeniks. Ces géants de béton, des sculptures monumentales inspirées de l’architecture brutaliste, parsèment le territoire de l’ex Yougoslavie. Érigés sur des sites de commémoration de la Seconde Guerre mondiale, symbole de l’antifascisme, ils recevaient encore dans les années 1980 des milliers de visiteurs et visiteuses avant d’être au mieux oubliés, au pire détruits après la chute du mur. Témoins d’un passé qui a perdu de sa superbe, ils témoignent d’une utopie politique passée. Des photographes ont parcouru plusieurs pays pour les photographier. Andréa aussi mais avec une attention particulière à ceux d’entre eux qui ont été détruits, démantelés, qui disparaissent et l’histoire qu’ils portent avec eux aussi. Cette histoire, c’est celle de la Yougoslavie de Tito, qui a pris ses distances avec l’empire soviétique et a refusé la mainmise de l’occident sur son pays, devenant un des fondateurs du mouvement des non-alignés. Ce modèle politique repose sur un immense soutien à l’art de son pays. Tito a très tôt été conscient de l’hégémonie culturelle de l’occident et des Etats-Unis en particulier et s’est inspiré des outils qu’elle mobilisait. Il en a infusé sa politique culturelle, propagande politique « éclairée » si un tel oxymore est permis. Ce soutien à la création portait en lui même un programme politique unique. Les spomeniks en sont un exemple flagrant: ces immenses sculptures, aux formes angulaires, presque toutes droites sorties d’un film de science-fiction pour célébrer la résistance aux forces nazies de la seconde guerre mondiale. Ils sont un symbole de pouvoir propre à ce que représentait l’ex-Yougoslavie. La guerre qui a suivie et encore aujourd’hui, la situation dans les pays où ils sont les plus présents, Croatie, Bosnie et Serbie, font d’eux des éléments porteurs d’interprétations différentes, mâtinées par les dissensions culturelles et religieuses de ces pays.

Andrea Vamos imagine les deux chapitres suivants dans son grand roman dédié aux spomeniks. Le chapitre 2 se concentrera sur les hommages, sur la fascination qu’exerçait Tito et le culte que lui vouait une partie de la population pour ouvrir sur le chapitre 3 qui retracera les transformations profondes qu’impliquait la création de ces structures. Ses recherches sont aussi exposées dans son atelier, faisant face à son installation. Une œuvre en cours d’écriture mène le regard à l’espace de travail.

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Handle with care-

Transfert d’images couleur par collage successifs d’impressions A4 sur panneaux nid d’abeille en carton kraft brut. Pièce unique. 167cm X 86 cm X 1cm.

Biloje jednom jedna zemja-

Transfert d’images couleur par collage successifs d’impressions A4 sur panneaux nid d’abeille en carton kraft brut. Pièce unique. 126 cm X 89 cm X 1cm.

1968.2024.1992 & RE -

Transfert d’images couleur par collage successifs d’impressions A4 sur panneaux nid d’abeille en carton kraft brut. Pièce unique. 60cm X 84 cm X 1cm.Chacune.

Promesse -

Transfert d’images couleur par collage successifs d’impressions A4 sur panneaux nid d’abeille en carton kraft brut. Pièce unique. 190 cm X 107 cm X 1cm.

Fascim-nations.

Transfert d’images couleur par collage successifs d’impressions A4 sur panneaux nid d’abeille en carton kraft brut. Pièce unique. 126 cm X 26 cm X 1cm.

 
 

Titre en cours.
Projection video et sonore. 49 secondes en boucle. 72cm x 39cm.

Restitution d’atelier - Cité des Arts - Paris 2024